jeudi 21 août 2014

BRETAGNE - SAINT-BRIEUC - 2014



SAINT BRIEUC


La ville est de 115 000 habitants.

La baie, classée réserve naturelle, accueille chaque année plus de 40 000 oiseaux migrateurs, les vallées fournissent un cadre idéal pour la balade. 
Saint-Brieuc étonne par le caractère varié de ses architectures, maisons à colombage, constructions du début du siècle, réalisations contemporaines.  

La ville est située au bord de la Manche, au fond d'une baie à laquelle elle donne son nom (baie de Saint-Brieuc).
À 144 kilomètres de Brest et 99 de Rennes, la commune est traversée par la route nationale 12, au kilomètre 416.
Saint-Brieuc est traversée par deux vallées où coulent les rivières Gouët et Gouédic. Le relief de la ville (altitude maximale de 134 m au réservoir de Berrien), avec ses deux vallées encaissées, a conduit à la construction de plusieurs ponts, notamment les deux viaducs de la nationale 12 inaugurés en 1980.
Saint-Brieuc est desservie par la ligne de TGV Paris - Brest. La ville est à environ 3 heures de train de la capitale française

Communes limitrophes de SAINT-BRIEUC



Plérin
(Guingamp, Brest par N12)
TrémusonSaint-BrieucLangueux
(Rennes, Paris par N12)
La MéaugonPloufraganTrégueux
(Vannes, Lorient par D700)

Histoire

Les origines de Saint-Brieuc

La ville tient son nom du moine Brieuc, son fondateur.
Originaire du Ceredigion (actuel Pays de Galles), il s'installe sur les hauteurs aux alentours de 580 et fonde un monastère, près d'où se trouve encore la fontaine portant son nom. Le porche de la fontaine fut édifié en 1420 par Marguerite de Clisson, Comtesse de Penthièvre.
Saint Brieuc est un des sept saints fondateurs de l'Armorique. La ville était une étape de pèlerinage.
La cathédrale fut construite du XIIIe siècle au XVIIIe siècle (évêques de la ville). Elle servit de place forte, au cœur du "fort" de Saint-Brieuc, enceinte fortifiée de la cité


Cathédrale Saint-Brieuc


Moyen Âge

En 848, le roi breton, Nominoë effectua un remaniement des évêchés sous sa coupe, après le départ des Normands. C'est à cette date que fut fondé l'évêché de Saint-Brieuc. Les reliques de Saint Brieuc, qui avaient été mises en sûreté à l'époque de l'invasion des Normands, reviennent dans la ville en 1210. Une procession est organisée, suivie d'une grande fête populaire.
1220 : Élévation à l'épiscopat de Guillaume Pinchon, un des plus grands artisans de la construction de la cathédrale. Il mourut en 1234 et fut canonisé dès 1247 (saint Guillaume) par le pape Innocent IV sans voir l'achèvement de son œuvre par son successeur Philippe en 1248. Il s'agit du premier saint d'Armorique canonisé à Rome.
1355 : Détruit dans un incendie, le chœur de la cathédrale est reconstruit en deux ans sous les épiscopats de Guy de Montfort et de Hugues de Montrelais. Cathédrale-forteresse, elle servit souvent de dernier refuge aux habitants de la ville face aux agresseurs

Époque moderne

En 1592, la plaine Saint-Michel au nord de la ville devient le lieu de la première bataille rangée des guerres de la Ligue en Bretagne (la bataille de Craon au printemps 1592 s'étant déroulée en Mayenne). Elle oppose une armée ligueuse commandée par Saint-Laurent d'Avaugour aux troupes de René de Rieux, sieur de Sourdéac. Les ligueurs qui assiégeaient la tour de Cesson y sont défaits. Certains d'entre eux, retranchés dans la cathédrale y détruisent les archives alors détenues.
En 1598, suite aux guerres de religion, la décision de détruire la place forte de la Tour de Cesson est prise. Ses ruines dominent toujours la baie de Saint-Brieuc. L'administration municipale est mise en place en cette fin de siècle.
En 1790, sous la Révolution française, Saint-Brieuc devient le chef-lieu du département des Côtes-du-Nord (renommé Côtes-d'Armor le 8 mars 1990). Parmi les personnages politiques notables de l'époque, on peut noter Palasne de Champeaux et Poulain de Corbion qui y furent élus députés du Tiers état en 1789.
Durant cette période, la commune porta provisoirement le nom de Port-Brieuc.
En 1793, pendant la Terreur, la guerre civile entre les Chouans et les Bleus fit rage. Dans la nuit du 5 brumaire an VIII (25 octobre 1799), une troupe de chouans délivra de la prison de la ville des prisonniers royalistes condamnés à mort. Le procureur Poulain de Corbion, ancien maire de la ville (1779-1789), fut tué au cours de cette nuit du combat de Saint-Brieuc.

Époque contemporaine

1819 : Aménagement du port du Légué et de ses quais avec un nouveau pont et de nouveaux entrepôts. Création d'une chambre de commerce à Saint-Brieuc.





1863 : Arrivée du chemin de fer (ligne Paris-Brest).
10 décembre 1943 : arrestation des résistants du lycée Anatole-Le-Braz.
6 août 1944 : Libération de Saint-Brieuc par les troupes américaines du général George Patton. Des combats ont lieu entre les allemands (notamment avec les russes blancs de l'armée Vlassov) et les FFI depuis le 4 août.
Le 13 mars 1972, les ouvrières de l'usine du Joint Français débutent une grève qui s'achève, 8 semaines plus tard, le 8 mai. Cette grève du Joint Français a un écho national dans l'opinion.
1970 : Construction des tours de la Croix-Lambert.
1974 : 1re édition des Foulées Briochines.
1979 : Ouverture du nouvel hôpital de la Beauchée, qui sera rebaptisé hôpital Yves Le Foll peu après le décès de ce dernier.
1980 : La déviation de l'axe Rennes-Brest est ouverte.
1983 : 1re édition du festival Art Rock.
1992 : Création du district du Pays de Saint-Brieuc. La future Communauté d'agglomération de Saint-Brieuc (CABRI) compte à l'époque 10 communes et 90 000 habitants. Mise à l'eau du Grand Léjon, gréement traditionnel reconstruit à l'identique des lougres de travail naviguant en baie de Saint-Brieuc.
1994 : Ouverture de l'IUT.
1995 : Inauguration de l'espace Steredenn, destiné à accueillir les manifestations sportives et culturelles - Saint-Brieuc accueille le départ en soirée de la 82e édition du Tour de France cycliste - Destruction du viaduc de Souzain.
2002 : Ouverture du complexe aquatique d'Aquabaie.
2004 : 100 000 personnes présentes à Saint-Brieuc pour voir l'arrivée du Tour de France cycliste.
2007 : Organisation de plusieurs matchs du Championnat du monde de handball féminin 2007.
2009 : Organisation des Championnats de France de cyclisme sur route - Inauguration du centre commercial "Les Champs" au centre-ville.
2010 : Inauguration de l'Hermione (salle de congrès et de spectacles) et de la Cité de la Musique et de la Danse dans un ancien couvent rénové.
2012 : Déconstruction des tours de la Croix-Lambert.

Histoire linguistique

Saint-Brieuc est actuellement presque uniquement francophone, cependant avec 3 % de locuteurs bretons, le pays de Saint-Brieuc est le pays de Haute-Bretagne où l'utilisation de la langue bretonne est la plus fréquente.
Lieu de marchés et ville épiscopale, Saint-Brieuc fut en effet pendant sept siècles un lieu de rencontre de populations originaires des campagnes francophones et bretonnantes. Les évêques et les nobles du Penthièvre étaient probablement quant à eux déjà francophones à la fin du XIIIe siècle, tout comme les ducs de Bretagne.
En 1545, un marin de La Rochelle, Jean Fontenaud décrit dans sa "cosmographie" la Bretagne bretonnante comme partant de Saint-Brieuc et arrivant au Croisic (44). : « De Croisil à Saint-Brieuc, la Basse Bretagne est nation de gens sur soy et n'ont d'amitié à autres nulles nations. Sont gens de grand penne et travail. ».
En 1588, une carte décrit la limite entre langue bretonne et français à Binic. Il semble que les marins briochins aient conservé l'usage de la langue bretonne, à la différence du reste de la population, ou bien que Saint Brieuc fut une enclave bretonnante dans une campagne francophone.
En 1636, Dubuisson-Aubenay indique dans son Itinéraire de Bretagne que la moitié des habitants connaît la langue bretonne en plus du français : « En la ville on parle moitié breton ; mais tout le monde scait françois ». À partir des années 1800, de nombreux bretonnants émigrent vers la commune, chef-lieu du département, contribuant à maintenir l'usage du breton dans la cité.
En 1843, dans leurs ajouts au Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne les continuateurs de Jean-Baptiste Ogée indiquent qu'à Saint-Brieuc au milieu du XIXe siècle si l' « on parle le français », « le breton est familier aux classes ouvrières. ».
Une enquête réalisée en 1988 a indiqué la présence d'environ 7 000 bretonnants dans l'agglomération briochine.




Le port du Légué








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